Solaire : pourquoi toutes les entreprises doivent adopter l’énergie du siècle

Leur surface noire et lisse fait presque partie du paysage. Partout en France, les panneaux photovoltaïques essaiment et s’imposent dans le mix énergétique. « Le solaire a déjà gagné : il faut prendre les devants et s’équiper sans attendre », conseille Xavier Daval, vice-président du Syndicat des énergies renouvelables et CEO du cabinet d'expertise technique kiloWattsol.

D’autant que la législation incite toutes les entreprises, petites et grandes, à adopter cette technologie :

• La loi d'accélération des énergies renouvelables de mars 2023 exige la solarisation des parkings de plus de 1500 m² et des bâtiments non résidentiels neufs et existants de plus de 500 m² (à partir de 2028) ;
• Le Dispositif Éco Énergie Tertiaire (DEET) – également appelé « décret tertiaire » –impose une réduction de la consommation d’énergie de tous les locaux de plus de 1000 m² à usage tertiaire.

Autoconsommation individuelle ou collective

« Ces contraintes doivent être perçues comme des opportunités », estime néanmoins Jean-Pierre Bosc, directeur du développement énergies renouvelables de Bureau Veritas. Car le solaire présente des atouts non-négligeables : c’est une énergie bon marché, qui offre une visibilité et une stabilité du coût sur 20 à 30 ans. Une installation photovoltaïque génère également des revenus à travers la vente du surplus à EDF. Enfin, c’est aussi un atout pour la revente d’un bien immobilier, aspect que les clients acheteurs regardent de près.

De plus en plus d’entreprises, des TPE aux grands groupes, ne s’y trompent pas. Le recours à l’autoconsommation se généralise avec :

• L’autoconsommation individuelle, qui consiste à utiliser tout ou partie de sa production électrique issue de panneaux photovoltaïques ;
• L’autoconsommation collective, qui regroupe plusieurs acteurs géographiquement proches pour partager l’énergie produite par un site identifié.

Un autre schéma se développe : l'autoconsommation avec un investisseur. « Un tiers finance l’installation de la centrale photovoltaïque et l’entreprise bénéficiaire signe un contrat de location », détaille Alexandra Batlle, secrétaire générale chez Tecsol.

Que faire avant de se lancer dans la solarisation ?

« Il existe aussi des possibilités d'hybridation entre autoconsommation individuelle, collective et vente directe pour maximiser la valorisation de la production », ajoute Jean-Pierre Bosc. Pour choisir la bonne solution, l’accompagnement par un partenaire fiable s’impose. Les équipes de Bureau Veritas disposent de l’expérience nécessaire auprès de tous les types d’entreprises, pour tous les projets. « Depuis 20 ans, nous travaillons sur des centrales solaires au sol, et plus récemment sur des ombrières et des centrales flottantes, continue Jean-Pierre Bosc. Nous sommes en mesure d’assurer un suivi du projet de la phase de conception à la construction, puis tout au long de l’exploitation des équipements ».

Car l’installation de panneaux solaires ne s’improvise pas et nécessite des études préalables rigoureuses. « En France, beaucoup de toitures ne peuvent pas accueillir de générateur photovoltaïque dans le respect des conditions réglementaires actuelles » explique Antoine Pégart, directeur régional du développement B2B chez EDF ENR. Autre point à vérifier : la compatibilité de la future installation photovoltaïque avec l’infrastructure existante. « Nous accompagnons nos clients sur ces sujets pour s’assurer de la sécurité et de la solidité des installations », précise Jean-Pierre Bosc.

Dernier aspect à savoir : la mise en œuvre d’un projet de solarisation dans une entreprise demande de la patience. « Les projets photovoltaïques nécessitent en moyenne un an, entre la signature du contrat et la mise en service », conclut Antoine Pégart. Le temps nécessaire pour faire partie de la révolution de l’énergie solaire.