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Vue sur les meubles d’un bureau, des équipements qui peuvent générer jusqu’à 20% de la pollution de l’air intérieur.

Mobilier : le nouvel étiquetage qui protège la santé des usagers

2 juin. 2017 - 2 min

Avec leurs émissions de composés organiques volatils, les meubles génèrent 20% de la pollution de l’air intérieur. Le législateur va imposer aux fabricants un étiquetage informant les acheteurs. 

Fatigue, maux de tête, irritations des yeux... la pollution de l’air intérieur peut engendrer de nombreux problèmes de santé chez les employés. " Nous sommes appelés entre cinq et dix fois par mois pour enquêter sur la cause de désagréments de ce type dans des bureaux ", détaille Muriel Hendrickx, Responsable Commerciale et Marketing de Bureau Veritas Laboratoires. Et bien souvent : le mobilier en est la source. Les meubles peuvent en effet relâcher, dans l'air, des "composés organiques volatiles" (COV) toxiques à une certaine teneur (ex: le formaldéhyde). Ils sont d'ailleurs à l'origine de 20% de la pollution de l'air intérieur.

Un nouvel étiquetage pour guider l'acheteur

Le législateur a souhaité s'attaquer à ce problème en imposant aux fabricants un étiquetage qui informera les acheteurs sur le taux d'émission des meubles vendus. A l'heure où nous écrivons ces lignes, l'arrêté et le décret n'ont pas encore été publiés. L'étiquetage devrait vraisemblablement entrer en vigueur en 2020 pour les nouveaux produits et en 2021 pour ceux déjà mis sur le marché. Quatre notes devraient alors différencier les produits : A+, A, B et C (A+ étant le produit ayant le moins d’émissions).

Ce que ça va changer pour les fabricants

Ce nouvel étiquetage ne devrait concerner que les meubles constitués de panneaux à base de bois, destinés à un usage intérieur et produits à plus de 10 exemplaires. Seul le taux de formaldéhyde émis dans l’air sera, à priori, pris en compte.

Le barème des notes pourrait, quant à lui, s’établir comme suit :
- note A+ : émission < à 3 microgrammes ( mg) par mètre cube  (m3)
- note A : émission comprise entre 3 et 5 mg par m3
- note C : émission comprise entre 5 et 10 mg par m3
- note D : émission > ou égale à 10 mg par m3

Les actions à mener dès maintenant

Avant de signer l’achat d’un gros volume de meubles, une entreprise peut interroger le fabricant sur le niveau d’émission de ses produits. « Depuis quelques années, les clients sont de plus en plus inquisiteurs. Les fabricants ont donc tout intérêt à se préparer dès maintenant. Proposer des produits peu émissifs est, d’ors et déjà, devenu un moyen de se distinguer de la concurrence », constate Muriel Hendrickx. Bureau Veritas Laboratoires peut aider les fabricants à comparer les émissions de différents matériaux et les informer sur l’évolution de la réglementation et les prélèvements à faire. « Nous pouvons également intervenir lorsque des salariés ont des problèmes de santé qui pourraient être liés à une mauvaise qualité de l’air intérieur », précise Christelle Nicolet, responsable du laboratoire qualité de l’air de Bureau Veritas. Dans ce cas de figure, les experts de la société viendront sur place effectuer des prélèvements afin de déterminer quels meubles sont à l’origine du problème.

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