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Kaléidoscope de couleurs de fruits et légumes bio : tomates, poivrons, choux, carottes, brocolis, pommes, piments, etc.

Agriculture biologique : les 3 raisons qui poussent les pros à se convertir

14 fév. 2020 - 2 min

Pourquoi se convertir au bio ? À quelques jours du Salon International de l'Agriculture, Bureau Veritas France a interrogé ses clients certifiés, pour mieux connaître leurs attentes et continuer de leur proposer un accompagnement au plus près de leurs préoccupations.

L’agriculture biologique continue de séduire, dans les caddies des consommateurs comme chez les professionnels qui font le choix de la conversion. Bureau Veritas France a interrogé une centaine de ses clients agriculteurs bios, afin de mieux comprendre leurs motivations, et leurs attentes en matière de certification.

À la question « qu’est-ce qui motive votre démarche en agriculture biologique », trois critères principaux se démarquent nettement : la protection de l’environnement (un quart des sondés), la préservation de la santé (un petit peu plus de 20%) et le partage des valeurs du Bio (15%). Ces réponses arrivent loin devant la qualité gustative, la demande des clients ou le changement de modèle de rémunération.

 

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Diagramme circulaire représentant en pourcentage les raisons motivant la démarche des agriculteurs bio ou en conversion

La protection de l’environnement

« La protection de l’environnement constitue l’une des données majeures du cahier des charges de la certification européenne bio, commente Jean-Michel Audrain, directeur agro-industrie de Bureau Veritas France. Les professionnels sont donc en phase avec les objectifs de ce standard, et avec ceux du législateurs ». Une bonne nouvelle, puisque les attentes des consommateurs sont ici alignées avec celles des professionnels, expliquant le succès du « bio ». « La protection de l’environnement, ce n’est pas simplement l’absence d’utilisation de pesticides, précise Jean-Michel Audrain. Bureau Veritas vérifie toutes les exigences environnementales : la documentation de la provenance des produits, la gestion des intrants sur l’exploitation agricole, l’analyse des résidus… »

Deuxième motivation, la préservation de la santé

La préservation de la santé, c’est celle des consommateurs, bien entendu, mais aussi celle des agriculteurs. « Ils sont en première ligne face aux risques liés aux produits utilisés dans l’agriculture conventionnelle », commente l’expert. Un constat partagé par Florent Guhl, directeur de l’Agence du bio, interrogé par Le Mag Bureau Veritas : « On nous a longtemps dit qu’on ne pouvait pas faire sans produits phytosanitaires, que le jambon ne pouvait pas se passer de nitrites. Mais une fois que l’on se rend compte que c’est possible de s’en passer, qu’il existe des alternatives, la donne change. Les agriculteurs sont d’autant plus intéressés qu’ils ont déjà des doutes sur la dangerosité de certains produits qu’ils utilisent… ».

Le « partage des valeurs du bio »

Le « partage des valeurs du bio » vient compléter le podium des motivations. Des « valeurs » incarnées concrètement par la certification délivrée par Bureau Veritas, et qui s’intègre dans les attentes de la société. « La proximité est l’une des vertus associées au bio, constate Jean-Michel Audrain. Cela ne veut pas dire qu’il faut tout remettre en cause dans l’agriculture conventionnelle, mais l’impact positif sur l’emploi local, la relation avec son environnement proche, le lien entre le consommateur et le producteur font partie de ces valeurs, que l’on retrouve dans les ventes à la ferme par exemple. » « J’ai vu des agriculteurs sur le point de passer en bio se féliciter de pouvoir renouer le dialogue avec leurs voisins, qui leur avaient collé une étiquette de pollueur, renchérit Florent Guhl. Passer au bio, cela permet de rétablir le dialogue, y compris sur son activité passée, puisque bien souvent, si l’on a réussi à passer en bio c’est que ses pratiques n’étaient jusque-là pas si éloignées. »

Et maintenant ?

Les agriculteurs bio ont le regard tourné vers l’avenir. À la question « quels sont les avantages de la certification bio ? », une majorité d’entre eux place la pérennisation de manière durable de leur exploitation en tête des réponses.
 

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Diagramme circulaire représentant en pourcentage les avantages selon les agriculteurs de la certification bio

Une pérennisation qui doit s’accompagner d’une évolution de la certification dans le temps. « Notre rôle, c’est d’aider les professionnels qui veulent aller plus loin, en faisant du bio tout en garantissant une production régionale par exemple. On fait du ‘bio +’, en rajoutant des éléments de contrôle, sur la provenance, le niveau de rémunération pour garantir un commerce équitable, etc. », précise le directeur agro-industrie de Bureau Veritas France. « Ce que l’on pourrait essayer de faire de façon forte en France tout en essayant d’être suivis par nos voisins, c’est de développer la labellisation locale, et l’équitable, avec des certifications mêlant le bio à ces deux autres critères, espère le directeur de l’agence du bio. On est porté par une demande citoyenne de plus en plus forte, tant mieux ! ».

Cela tombe bien, l’origine locale du produit est le deuxième type de certification qui devrait devenir incontournable dans les années à venir, selon les professionnels interrogés par Bureau Veritas France.
 

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Diagramme circulaire estimant en pourcentage les certifications incontournables en matière d'agriculture dans un futur proche (respect de l'environnement, bien-être animal, argument santé, etc.)

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