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Un mur en briques fendu d'une large fissure

Protéger les immeubles et leurs habitants

4 mai. 2022 - 2 min

Qu’il s’agisse d’évaluation ou de maîtrise des risques, les experts de Bureau Veritas apportent de plus en plus fréquemment leur aide aux gestionnaires d’immeubles, syndics de copropriété et élus municipaux. La preuve par l’exemple à Bordeaux et à Orléans.

En 2018, l’effondrement de deux immeubles d’habitation à proximité du Vieux Port de Marseille avait provoqué un choc dans l’opinion et alerté sur la nécessité, dans la quasi-totalité des villes françaises, de surveiller de près l’état du patrimoine immobilier ancien.

« Cela avait clairement provoqué une prise de conscience collective, confirme Damien Souché, responsable d’activité pour la région sud-ouest de Bureau Veritas. Depuis, nous sommes de plus en plus sollicités à ce sujet, soit par les syndics de copropriété, soit par les municipalités elles-mêmes, pour réaliser des audits qui peuvent déboucher sur la recommandation de travaux importants. Et nos clients nous sollicitent d’autant plus facilement qu’ils sont manifestement rassurés par la réputation de sérieux de Bureau Veritas. »

Preuve que les missions de ce type tendent à se multiplier : sur la région que couvre Damien Souché, qui va de Montpellier à La Rochelle, une dizaine de collaborateurs de Bureau Veritas travaillent régulièrement sur ce sujet.

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Avec l’aide d’ingénieurs structure

Même si l’immeuble qu’ils gèrent présente un bon aspect extérieur, les syndics de copropriété n’hésitent plus à déclencher un audit « de précaution » qui aboutit généralement au constat qu’il n’y a rien d’anormal, ou que quelques travaux mineurs sont à prévoir.

Mais s’il existe le moindre doute, Bureau Veritas peut procéder à des audits beaucoup plus poussés. « Des sondages sont notamment réalisés sur les planchers et les sous-sols – zones a priori les plus à risque, particulièrement dans l’ancien –, via l’intervention d’ingénieurs structure spécialement mandatés », précise Damien Souché.

Dans des cas extrêmes, la municipalité peut prendre un arrêté de péril, comme ce fut le cas à Bordeaux fin 2021 pour un immeuble du centre-ville. Une dizaine de locataires avaient été évacués par précaution et BV fut sollicité.  

Évaluer, aider, expliquer

En France, le maire est, conformément aux dispositions des articles L 511-1 et suivants du Code de la construction et de l’habitat, l’autorité compétente pour les immeubles, locaux et installations. Quand il est alerté d’une situation potentiellement à risque, dans des bâtiments qui n’offrent plus les conditions de sécurité pour les occupants ou le public, il doit mettre en œuvre des mesures de sécurité, provisoires ou définitives.

Dans ce cadre, la ville d’Orléans a connu un cas sérieux en début d’année. « Le centre-ville est construit en partie sur d’anciennes caves et carrières, souligne un chef de service audit, conseil & ingénierie pour les régions Centre, Pays de la Loire et Poitou de Bureau Veritas. Ce qui peut parfois fragiliser certains immeubles. »

Un soir de début janvier, les occupants de deux petits immeubles de la rue de Bourgogne, à proximité de la cathédrale, constatent que les portes et les fenêtres ne s’ouvrent plus. Alertés, les services de la ville font évacuer les immeubles, de même que les maisons mitoyennes. Différentes expertises sont menées dès le lendemain.

Une aide précieuse pour les élus

Bureau Veritas est alors contacté par les services de la ville. « Notre mission consistait, tout d’abord, à évaluer le risque engendré par les immeubles pour les occupants et le public puis à conforter la municipalité dans sa prise de décision de faire évacuer les lieux, indique l'entreprise. Il s’agissait également d’aider les services compétents sur les mesures de sécurité : déterminer l’étendue du périmètre de sécurité à mettre en œuvre, s’assurer de la bonne déviation des véhicules, etc. » Dans des cas sérieux comme celui-ci, d’autres entreprises expertes sont également sollicitées. De même que des organismes spécialisés, tels que le BRGM (bureau de recherches géologiques et minières).

« Notre expertise auprès des élus est précieuse, souligne encore le chef de service Bureau Veritas, car il faut des arguments solides pour expliquer aux riverains – les commerçants implantés dans des rues où la circulation a été provisoirement interdite, par exemple – pourquoi une telle décision s’impose. »

Le dossier est désormais entre les mains des experts en assurances de la ville d’une part et des propriétaires des logements, d’autre part. La situation s’est stabilisée depuis fin janvier et les immeubles endommagés devraient être reconstruits, en minimisant l’impact sur les maisons mitoyennes.

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Un angle de rue dans un village : les façades des maisonnettes présentent d'importantes fissures et fendillements

 

« Une analyse complète de la situation »

Natacha Billet, directrice de l’environnement et de la prévention des risques d’Orléans Métropole

« Bureau Veritas a su rapidement se mobiliser pour apporter son expertise en matière de sécurité, et plus particulièrement de sécurité des bâtiments. De quoi faciliter la prise de décision des élus et objectiver de manière experte la situation, ses évolutions possibles et la nature du risque via une équipe pluridisciplinaire et une analyse complète de la situation. Les rapports produits par Bureau Veritas sont à la fois précis et accessibles. Leur transmission aux habitants des immeubles sinistrés contribue aux discussions avec les assureurs, notamment. La présence sur le terrain constitue un point d'appui direct. »

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