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En montagne, la période estivale permet de préparer la saison hivernale suivante en inspectant les remontées mécaniques des stations.

Remontées mécaniques : prendre de la hauteur en sécurité

22 juin. 2022 - 2 min

En montagne, la période estivale permet de préparer la saison hivernale suivante en inspectant les remontées mécaniques des stations. Objectif : maximiser la sécurité des usagers et une exploitation optimale des installations. Bureau Veritas dispose d’une expertise reconnue, qui se développe bien au-delà des massifs français… Rencontre avec des professionnels habitués aux conditions extrêmes.

C’est un travail à 3 777 mètres d’altitude. Au cœur du massif du Mont-Blanc, la gare d’arrivée du téléphérique de l’Aiguille du Midi a longtemps été la plus haute installation de ce genre au monde. Elle reste aujourd’hui l’une des plus élevées… et des plus impressionnantes ! Chaque année, près de 900 000 personnes empruntent les 2 tronçons qui relient Chamonix (1 079 mètres) au sommet. Un parcours vertigineux de plus de 5 km dont la sécurité est assurée par Bureau Veritas.

« Chaque été, nous inspectons une partie de l’installation selon un planning réglementaire strict, explique Manuel Norroy directeur général de l’offre Câbles & Inspections de Bureau Veritas. Il peut s’agir des câbles, de la structure, des systèmes de sécurité ou d’essais en charge. » Avec des conditions d’accès parfois compliquées… « Il arrive aux inspecteurs de monter au sommet en hélicoptère, explique Samuel Godelu, responsable d’activités. Récemment, l’un d’eux a passé la nuit au sommet, les conditions climatiques rendant sa descente impossible. »

La météo, c’est justement le paramètre numéro 1 à intégrer pour les équipes de ce service ultraspécialisé de Bureau Veritas. Une tempête de neige, un coup de vent, un orage et tout le planning est bousculé. « La loi impose une inspection dès qu’une installation est foudroyée, un phénomène fréquent l’été en montagne, souligne Samuel Godelu. Nous sommes parfois mandatés la veille au soir pour une intervention avant l’ouverture le lendemain matin. » Quant au vent, il peut désaxer un câble, autre situation imposant un contrôle avant réouverture.

Un métier d’experts

Chaque année, les 18 inspecteurs passent en revue 1 000 câbles et 600 installations en moyenne. Tapis, téléskis, télésièges, télécabines, téléphériques : toutes les infrastructures dont le parcours n’est pas entièrement visible depuis le départ sont réglementairement concernées, selon des échéanciers qui varient en fonction de la complexité, de la nature et de l’ancienneté de l’installation. Dans son portefeuille, l’équipe de Bureau Veritas compte environ 70 % du parc alpin et 10 % de celui des Pyrénées, avec des stations emblématiques comme Chamonix, L’Alpe-d’Huez, La Plagne ou encore Megève et Courchevel.

« Les qualités d’un inspecteur de remontées mécaniques ? L’autonomie, la disponibilité, la patience, le contact humain… et bien sûr pas de vertige ! résume Manuel Norroy. Tous sont formés au travail en hauteur et, tels des alpinistes, au travail sur corde quand ni échelle, ni échafaudage, ne permettent l’accès. Il n’existe aucune école pour ce métier. Bureau Veritas a développé depuis plus de 30 ans une forte expertise interne, qui se transmet aux jeunes générations sur le terrain, par compagnonnage. »

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Priorité : sécurité des usagers

La durée d’une inspection varie fortement selon les caractéristiques de l’installation et la nature des contrôles à opérer : vérification du câble, vérification des éléments de structure, sécurité électrique ou essai en charge. Pour une visite générale (grande inspection), par exemple, l’exploitant doit tout démonter, ce qui peut prendre plusieurs semaines dans certains cas. Ensuite, les inspecteurs de Bureau Veritas passent au peigne fin chaque pièce importante, avant de nouveaux tests après remontage, notamment au niveau des freins.


« L’un de nos impératifs : être prêts à temps pour la réouverture des stations en décembre, conclut Manuel Norroy. La saison hivernale ne dure que 4 mois, chaque semaine compte et le moindre retard pénalise lourdement les exploitants et les skieurs. Avec le développement des activités montagnardes l’été, et la remise en service de plus en plus fréquente des remontées mécaniques en juillet-août, le calendrier devient encore plus contraint ! » Seule demeure l’exigence d’assurer une sécurité maximale à tous les usagers, été comme hiver.

 

La montagne s’exporte

Téléphériques urbains de Toulouse et de Grenoble, télécabine entre le centre-ville d’Agadir au Maroc et la Kasbah, télécabine de Beyrouth… Les inspecteurs « remontées mécaniques » de Bureau Veritas ne limitent pas leurs inspections aux massifs montagneux français. De nombreuses agglomérations se penchent sur les téléphériques pour revoir leur plan de mobilité, ce qui requiert les mêmes compétences et les mêmes contrôles qu’au sommet de l’Aiguille du Midi sous une tempête de neige. Et des projets sont en cours avec BV Dubaï et BV Kenya pour de nouvelles installations, sous d’autres latitudes…

CONTRÔLE DES CÂBLES MÉTALLIQUES

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