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Sécheresse estivale : gros plan sur les scarifications d'une terre arride

Face à la sécheresse, quelles solutions pour les industriels ?

9 mai. 2023 - 2 min

Les précipitations hivernales et printanières n’ont pas suffi à remplir les nappes phréatiques de France métropolitaine, qui affichent, pour beaucoup, un niveau très inférieur à la normale. Face au risque de sécheresse, d’importantes restrictions sont à prévoir, notamment pour les industriels, grands consommateurs d’eau. Pour anticiper une évolution réglementaire et s’engager dans une démarche vertueuse, Bureau Veritas leur propose un accompagnement sur-mesure. Explications.

Des sols craquelés, des lits de rivières asséchés et, en sous-sol, des nappes phréatiques à un niveau préoccupant, voilà l’état des lieux que l’on peut aujourd’hui dresser à l’issue de l’hiver. Après un été 2022 marqué par une sécheresse inédite, la même situation se profile en 2023… Début avril, les départements du Gard, des Pyrénées-Orientales et des Bouches-du-Rhône se trouvaient déjà en état de crise pour partie, avec d’importantes restrictions en eau demandées aux particuliers comme aux professionnels.

De plus, dans une vingtaine de départements, des cantons atteignaient ou dépassaient le seuil d’alerte. « Sur la majorité du territoire, la question n’est plus de savoir si, mais quand le niveau de « Crise » sera déclenché, résume Stéphanie Minssieux, manager opérationnelle environnement de Bureau Veritas. Avec des conséquences directes pour les industriels, qui devront stopper les prélèvements dits « non prioritaires », entraînant un risque pour la continuité de leur activité. »

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Une évolution des pratiques

Dans ce contexte appelé à se répéter, les industriels doivent adapter pratiques. Pour accompagner ses clients dans la mutation profonde de leurs pratiques, Bureau Veritas déploie une démarche globale avec un double objectif : réduire la consommation en eau et se conformer à la nécessité d’établir un plan sécheresse.

Cette démarche s’articule en 5 étapes :

  1. Le Diagnostic de situation. Détermination des consommations exactes de l’entreprise, poste par poste : pour les process, pour l’activité domestique, pour les activités de laboratoires, etc.
  2. Le Positionnement. L’Union européenne définit dans une directive (dite IED) les meilleures techniques disponibles (MTD) pour chaque activité. L’étude de positionnement situe l’entreprise par rapport à ces MTD et aux bonnes pratiques de son secteur.
  3. Proposition d’actions. Les étapes 1 et 2 permettent d’identifier les actions à mener pour réduire la consommation d’eau et ses prélèvements.
  4. Étude technico-économique. Bureau Veritas évalue la faisabilité technique et l’impact économique de chacune des actions envisageables.
  5. Formation / accompagnement au changement. La réussite du « plan sécheresse » passe par l’engagement de l’ensemble de l’entreprise : des actions de sensibilisation sont donc menées pour diffuser des bonnes pratiques et fournir à chaque salarié des leviers pour réduire la consommation d’eau.

 

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Stéphanie Minssieux, Manager Opérationnel Environnement & Santé, Centre d'expertise technique et décarbonation
Stéphanie
Minssieux

Manager opérationnel Environnement

Bureau Veritas

Les actions dépendent de multiples facteurs, à commencer par l’activité de l’entreprise, mais aussi sa situation géographique ou encore le type et la vétusté de ses process. Il s’agit véritablement d’une approche au cas par cas avec l’objectif de produire autant tout en consommant moins. Pour une usine qui a besoin d’eau pour son système de refroidissement, le passage d’un circuit ouvert à un circuit fermé (pas de nouveau prélèvement mais toujours la même eau utilisée) fait partie des solutions. Autre exemple : le retraitement des eaux de nettoyage. Mais dans certains cas, réduire drastiquement sa consommation d’eau implique une refonte en profondeur de ses process… qui peut être stratégique sur le long terme !

 

Préserver l’eau… et l’activité !

S’engager dans cette démarche implique de multiples ressources : savoir décompter précisément les consommations, réaliser des prélèvements pour estimer l’usage de l’eau dans chacun des process industriels ou encore formuler des propositions d’adaptation. « Bureau Veritas dispose d’experts sur l’ensemble du territoire, capables d’intervenir sur les différents sites pour réaliser ces démarches. Une équipe environnement dédiée analyse ensuite toutes les données recueillies sur le terrain pour proposer des actions cohérentes et réalistes, qui préservent l’eau et l’activité ! Notre expérience et notre connaissance de l’outil industriel nous permettent de construire des réponses adaptées à chaque situation. »

Et mieux vaut anticiper… Face au risque majeur et répété de sécheresse, une nouvelle réglementation est en préparation et pourrait entrer en vigueur très prochainement. « Les dispositions exactes sont encore à l’étude, mais nous passerions d’une approche réactive à une approche structurée, avec des engagements dans la durée. Ne perdez pas de temps pour mettre en place des pratiques vertueuses de gestion de l’eau ! »

 

4 niveaux d’alerte en France

  • Vigilance : incitation des particuliers et des professionnels à faire des économies d'eau.
  • Alerte : réduction des prélèvements à des fins agricoles, interdiction à certaines heures de la journée d'arroser les jardins, espaces verts, golfs, de laver sa voiture...
  • Alerte renforcée : nouvelle réduction des prélèvements à des fins agricoles, limitation plus forte des prélèvements pour l'arrosage des jardins, espaces verts, golfs, lavage des voitures.
  • Crise : arrêt des prélèvements non prioritaires, y compris à des fins agricoles. Seuls prélèvements autorisés : santé, sécurité civile, eau potable et salubrité.

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