À Nantes et en Guadeloupe : des chantiers exceptionnels pour moderniser les hôpitaux
La crise sanitaire actuelle nous le rappelle douloureusement : les hôpitaux doivent bénéficier d’équipements modernes et efficients pour garantir les meilleurs soins. Bureau Veritas accompagne deux projets hospitaliers ambitieux en Métropole et en Outre-mer. Récit.
Dans le cadre du plan France Relance, l’Etat s’est engagé à consacrer 2,5 milliards d’euros sur 5 ans pour “accompagner les hôpitaux dans leurs projets de modernisation les plus structurants (rénovation, construction, innovation)”. Depuis plusieurs années, deux vastes projets de nouveaux CHU sont engagés à Nantes et aux Abymes, en Guadeloupe. Ces chantiers, bien qu’à des niveaux d’avancement différents, illustrent cette ambitieuse (et nécessaire) volonté de modernisation hospitalière réalisée avec le concours de Bureau Veritas.
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En Guadeloupe, un chantier record
Ce sera le plus important bâtiment jamais construit en Guadeloupe. D’une capacité de 618 lits et places, avec 14 blocs opératoires, le futur CHU de ce département français d’outre-mer est en cours de construction aux Abymes, l’une des communes les plus peuplées de Guadeloupe avec environ 60 000 habitants.
L'État investit près de 600 millions d'euros dans ce nouvel établissement taillé sur mesure pour la région (superficie : 19 hectares, surface de plancher : 78 000 m2). “J’approche de la retraite, et c’est clairement le plus gros chantier de ma carrière”, confie Jean-Pierre Bernardi, directeur d’agence Bureau Veritas Construction. Des missions de contrôles en isolation thermique et acoustique, en accessibilité pour personnes handicapées et en sécurité sont assurées par Bureau Veritas sur ce chantier hors norme, explorable en ligne via un panorama à 360°.
Après une pause au cours de l’année 2020 durant la première vague de la pandémie, le chantier a repris durant l’été et avance bien. “La fin des travaux de gros œuvre est prévue pour le premier semestre 2021”, assure Philippe Laborda, directeur des services techniques du CHU Guadeloupe et responsable opérationnel de l'équipe projet reconstruction. 460 employés travaillent actuellement sur le chantier - “dont plus de 50% ont été recrutés en Guadeloupe”, précise Philippe Laborda, insistant sur les retombées pour l’emploi local.
L’environnement au cœur du projet
La Guadeloupe étant soumise aux risques sismiques et cycloniques, le futur CHU disposera de spécificités techniques pour garantir sa solidité, à l’image des 290 isolateurs parasismiques installés dans le second sous-sol du plateau technique qui permettront de limiter les accélérations transmises par le sol. “Lorsqu’on subit un tremblement de terre, l’hôpital est sollicité pour recevoir potentiellement un grand nombre de victimes. La technologie utilisée nous permettra de rester au sein de nos locaux habituels, et de continuer à avoir une activité de réanimation et à pouvoir accueillir les patients les plus graves, au cœur même d’une catastrophe naturelle”, explique le docteur Marc Valette, responsable du service de réanimation au CHU de la Guadeloupe.
Les défis techniques rencontrés sont nombreux : citons la mise en place sur le chantier d'une centrale à béton et d’une zone de préfabrication à proximité de la zone de construction, l’utilisation de la démarche BIM (Building Information Modeling) pour visualiser l’avancement du projet ainsi que le système anticollision équipant les 10 grues actives sur le chantier.
Les développeurs du futur CHU ont intégré une démarche « Haute qualité environnementale » ou (HQE) qui englobe aussi bien sa conception que son exploitation future. Les futurs bâtiments seront économes en énergie, grâce à “des panneaux solaires pour la production d’eau chaude sanitaire et ils auront recours à des équipements de climatisation à haut rendement”, donc moins énergivores, selon Philippe Laborda.
Tandis que la fin du chantier est prévue pour 2023, la mise en service du nouvel établissement est annoncée pour début 2024. Une fois inauguré, le CHU sera amené à recevoir du public autre que les patients via son futur amphithéâtre de 300 places dédié à diverses manifestations. Ce dernier devra bien entendu faire l’objet de vérifications périodiques pour garantir la sécurité de tous (vérifications annuelles des installations électriques, moyens de secours, installation de gaz, désenfumage, ainsi que vérifications triennales des systèmes de sécurité incendie, etc.).
« Chez Bureau Veritas, nous sommes très fiers d’accompagner la réalisation de ce projet structurant pour le territoire et dont l’utilité est aujourd’hui incontestable au regard de la crise que nous traversons. Ce chantier sur le long terme témoigne de notre engagement auprès des collectivités et de leurs administrés » conclut Jean-Pierre Bernardi.
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