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Vue d'éoliennes offshore

Comment la France se prépare à un développement sans précédent de son parc éolien on & offshore

22 mar. 2021 - 2 min

La croissance du parc éolien français à terre et en mer est un défi technique mais aussi réglementaire. Les éoliennes se sont fait une place dans le paysage rural français. Et cela va continuer avec l’apparition et la multiplication des parcs éoliens offshore à partir de 2022. Un tout nouveau domaine, dans lequel Bureau Veritas s’est forgé une sérieuse expérience à tous les stades du projet. Explications.

La transition énergétique de la France est engagée, poussée par la réglementation actuelle. « Lorsque l’on regarde les plans nationaux en termes de capacités installées à horizon 2030, il va falloir multiplier très rapidement par deux ou plus les capacités en construction » précise Patrick LOUBIER, directeur marché Power & Utilities de Bureau Veritas France.

Pour atteindre cet objectif, une partie du chemin sera effectuée via les éoliennes, avec, ce qui est une nouveauté, le déploiement massif d’éoliennes offshore. La France bénéficie d’atouts naturels, avec le deuxième gisement d’éolien en mer en Europe après la Grande-Bretagne, de quoi contribuer au développement des énergies renouvelables, à une meilleure indépendance énergétique et à la décarbonation de l’énergie. A ce jour, huit projets de parcs éoliens en mer sont prévus, et la mise en place du premier d’entre eux, à Saint-Nazaire, est prévue pour 2022. Bureau Veritas est en pointe dans ce domaine, en accompagnant plusieurs projets sur différentes phases de certification, avec une expertise forgée depuis plusieurs années sur des domaines pour le moins novateurs.

Le travail à accomplir est à la hauteur des enjeux, et des nouveaux défis proposés par ce type d’installations. Implantées sur le fond de la mer ou flottantes, ces éoliennes peuvent atteindre une hauteur de 200 mètres de haut en bas, avec un poids de plusieurs centaines de tonnes, pour la tour et la nacelle de chaque unité. C’est sans compter les fondations, ou fixes de type monopile, jacket ou gravitaire, avec dans ce cas, un poids pouvant atteindre plusieurs milliers de tonnes pour stabiliser les structures et résister aux charges hydrodynamiques et aérodynamiques. A Saint-Nazaire, pas moins de 80 éoliennes sont attendues pour 500 MW de puissance totale.

Nous sommes une entreprise à vocation sociétale ; notre suite de services et de solutions, la Green Line, le prouve

Patrick LOUBIER, directeur marché Power & Utilities de Bureau Veritas France

Une multiplication des projets dans un cadre règlementaire encore neuf

En parallèle du développement de ces énergies, le programme gouvernemental France Relance, va donner une impulsion au secteur tout en permettant de décupler les efforts pour les porteurs de projets. « Nous sommes une entreprise à vocation sociétale ; notre suite de services et de solutions, la Green Line, le prouve. Nos organisations internes nous permettent d’apporter de la valeur ajoutée à nos clients. Nous couvrons le champ réglementaire mais aussi le volet lié à l’accompagnement technique » explique Patrick LOUBIER. Et sur ce sujet, à l’inverse des parcs éoliens terrestres pour lesquels une réglementation bien définie existe, les contours de la réglementation relative aux installations offshores en France sont en développement. Ce qui a nécessité de reprendre les choses à la base.

C’est par exemple le cas en matière de coordination sécurité, protection et santé comme l’explique Christophe PEYRONEL, Coordonnateur SPS Bureau Veritas, qui travaille depuis 2015 sur les premiers parcs offshores français à Fécamp, Courseulles-sur-Mer et Saint-Nazaire. « Sur terre, la réglementation est bien définie ; il s’agit d’une mission de Coordination Sécurité et Protection de la  Santé définie par le décret n°94-1159 du 26/12/1994 et qui concerne la partie construction de l’éolienne et son entretien. L’élément marin complexifie le cadre réglementaire de l’opération. A ce jour, il n’existe toujours pas de prescriptions particulières pour ces opérations. Afin d’avoir une démarche cohérente sur l’ensemble de l’opération, notre mission englobe également les travaux en mer, en accord avec les Maîtrises d’ouvrage et les autorités compétentes telles que la DIRECCTE (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, du travail et de l’emploi). Nous sommes partis d’une page blanche en 2015, page qui s’est remplie au fur et à mesure de l’avancement des projets et des échanges avec l’ensemble des différents intervenants (clients, inspections du travail, spécialistes offshore, etc.). Nous intervenons désormais sur la quasi-totalité des parcs offshores, ceci en conception et en réalisation », explique-t-il.

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Des défis techniques tout au long de la vie des projets

Aujourd’hui, les différentes entreprises qui participent à l’édification des parcs éoliens offshore peuvent bénéficier de l’expertise de Bureau Veritas, qui couvre tout le processus de design, de fabrication et d’exploitation. « Chaque projet est spécifique, et chaque designer a sa méthodologie. Nous avons beaucoup avancé en termes d’innovations et de technologies. Prenons les outils de simulation, par exemple. Pour accompagner nos clients nous avons développé des outils en interne pour comparer les données et réaliser des prévisions très fines », explique Navid SAEEDI, project manager pour Bureau Veritas. Comme à Saint-Nazaire : « Ce site comporte des enjeux importants, et nous avons dû définir des procédures, les types de calcul, alors que nous n’avions pas forcément d’historique ». Compte tenu des dimensions des éoliennes, et des contraintes qui s’appliquent, ces calculs sont complexes, et multiples : calculs fréquentiels pour éviter les risques de résonances, mesures géotechniques, calculs couplés aéro-hydrodynamiques (vent, houle, courant), ou encore calculs de structures sur la tour éolienne, les fondations ou la sous station électrique.

Pas de quoi freiner les équipes, qui sont aujourd’hui en mesure de suivre et certifier toutes les nombreuses - nombreuses - étapes de création d’un tel parc. Cela démarre par le design, avec des contre-calculs effectués pour s’assurer que le résultat final sera bien celui projeté. Viennent ensuite les processus d’inspection et revue des procédures lors de la phase de fabrication des éoliennes, et ensuite par le suivi du transport et de l’installation, avec le levage onshore et offshore - épreuve délicate -, l’installation finale des fondations, et la turbine.

La certification du projet, le CSPS, le contrôle technique et réglementaire… font partie des compétences de Bureau Veritas qui est en mesure de suivre les projets de A à Z, et travaille tant en France qu’à l’international sur ces thématiques. Ceci s’effectue évidemment avec des grands acteurs du secteur comme EDF Renouvelables, client historique, qui apprécie l’offre très large de services proposés. Les chantiers en cours sont lancés.

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