« La Nouvelle Agriculture® » : une démarche qui répond aux aspirations sociétales

14 mai. 2021 - 2 min

Comment établir un lien de confiance entre producteurs et consommateurs ? La coopérative Terrena a fait appel à Bureau Veritas pour auditer ses pratiques vertueuses. Récit d’une démarche qualité.

L’industrie agroalimentaire ne peut plus ignorer le puissant mouvement de fond qui transforme depuis plusieurs années les attentes et les habitudes des Français en matière d’alimentation. Confiance et qualité sont désormais les maîtres-mots. En 2019, l’institut de sondage Opinion Way, en partenariat avec French Food Capital, indiquait que 60 % des Français étaient en faveur d’une agriculture plus raisonnée et plus vertueuse et que 45 % d’entre eux désiraient des contrôles sanitaires plus systématiques et plus rigoureux ; 86 % des sondés souhaitaient vouloir plus d’informations sur les produits qu’ils achètent.

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Ce message a été bien reçu par la coopérative Terrena, qui réunit près de 21.000 agriculteurs du Grand Ouest. « Depuis 2012, nous nous sommes lancés dans une démarche écologiquement intensive, explique Christophe Couroussé, directeur du développement agricole chez Terrena. C’est une volonté de la coopérative de reconnaître que les enjeux du XXIe siècle ne sont pas ceux du siècle passé, et qu’il faut faire évoluer les moyens de production en intégrant ces attentes sociétales ». Cette démarche qualité a abouti à la création d’une marque, « La Nouvelle Agriculture® ».

1 000 Le nombre d’agriculteurs qui ont adopté la démarche qualité « La Nouvelle Agriculture® »

Traçabilité de tous les produits

Pas moins de 1.000 agriculteurs travaillent à la démarche qualité « La Nouvelle Agriculture® », structurée autour de onze engagements : absence de traitement antibiotique pour trois filières, légumes et fourrage sans OGM, engagement au bien-être animal, promotion de la biodiversité, limitation des intrants chimiques... Depuis son lancement, le succès est au rendez-vous pour la marque qui réunit de nombreux produits : porcs, lapin, œufs, bovins, dindes, poulets et quelques légumes (feuilles d’épinard et de mâche, laitues iceberg). « En 2020, indique Christophe Couroussé, nous avons vendu 18 millions d’unités dans 3.000 magasins en France ».

Mais l’un des engagements le plus marquant de Terrena est d’assurer une traçabilité maximale de ses produits du champ jusqu’à l’assiette. « Lorsque le client achète une barquette de filet de poulet, explique Christophe Couroussé, il peut scanner avec son téléphone le code-barres, entrer le numéro du lot, et il verra de quelle ferme ce produit provient, qui est l’agriculteur, quelles sont ses pratiques... ». Des engagements forts, donc, au service de l’agriculture de demain. « Mais cela ne nous suffisait pas, nuance Christophe Couroussé, car, au fond, qu’est-ce qui prouve aux consommateurs que tout ce que nous disons est vrai ?  Nous avons alors décidé de faire vérifier nos cahiers des charges par un organisme tiers indépendant pour garantir notre sérieux dans la démarche qualité ». La coopérative a alors fait appel à Bureau Veritas, avec qui elle a déjà travaillé sur d’autres projets.

Nous considérons l’audit comme un levier, qui nous permet d’aller encore plus loin dans les garanties offertes aux consommateurs

Christophe Couroussédirecteur du développement agricole chez Terrena

Co-rédaction des cahiers des charges et de nombreux contrôles pour une alimentation saine

« Bureau Veritas accompagne depuis 2012 "La Nouvelle Agriculture®" dans la rédaction de ses cahiers des charges produits. La coopérative définit les éléments qu’elle souhaite mettre en avant, explique Magalie THEBAULT, Responsable Marché chez Bureau Veritas et nous les aidons à déterminer ce qui est auditable ou non pour pouvoir apporter la preuve de ce qui est fait ». Les contrôles sont ensuite répartis entre Bureau Veritas et Terrena.
 

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Magalie Thebaud

Nous vérifions les enregistrements du traitement médicamenteux donné aux animaux, afin de valider l’engagement sans antibiotique

Magalie THEBAULTResponsable Marché Agroalimentaire

« Par exemple, indique Christophe Couroussé, Bureau Veritas va aller contrôler que l’aliment à destination du lapin est bien sans OGM lorsqu’il sort de l’usine. Il va en outre auditer un panel de producteurs chaque année pour s’assurer qu’ils respectent le cahier des charges. Tous les points de non-conformité nous sont communiqués, et nous avons l’obligation de les corriger ». Magalie THEBAULT donne l’exemple d’un contrôle type réalisé par Bureau Veritas chez un éleveur : « Nous vérifions les enregistrements du traitement médicamenteux donné aux animaux, afin de valider l’engagement sans antibiotique ». De quoi permettre aux consommateurs d’acheter les produits « la Nouvelle Agriculture® » les « yeux fermés », et à la coopérative de gagner en visibilité. « L’audit est parfois vu comme une contrainte, car imposé, confirme Christophe Couroussé, mais nous le considérons surtout comme un levier, qui nous permet d’aller encore plus loin dans les garanties offertes aux consommateurs ». Un marché gagnant-gagnant au service de l’agriculture et des consommateurs.

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