
Comment les entreprises se protègent des incendies en 2016
En fonction de sa taille ou de son utilisation, chaque bâtiment est différemment vulnérable aux incendies, et doit donc être équipé de moyens de protection spécifiques. Dans tous les cas, la vérification doit être menée de manière régulière et rigoureuse.
Contrairement à ce que l’on pense, les incendies ne sont pas rares dans les commerces ou les entreprises. En France, un feu démarre dans un bâtiment public toutes les heures et demie. Le bilan : 1 500 blessés par an, et des conséquences matérielles parfois irréversibles. Ainsi, selon une étude de l’INRS. 70% des entreprises dont les bâtiments ont été détruits par un incendie, ne reprennent jamais leur activité et disparaissent. En effet, les polices d’assurance ne couvrent pas toujours la totalité des conséquences liées à un incendie. Pour avoir toutes les chances de voir les dégâts pris en charge, il faut présenter à l'assureur une « analyse des risques », également appelée « mission APCI », ainsi qu'un certificat « Q11 ».
Ces deux documents attestent de la présence et l'état de fonctionnement des équipements de lutte contre l'incendie obligatoires :
- Equipements permettant l’évacuation des personnes (système d’alarme, d’alerte, système de sécurité incendie SSI)
- Equipements permettant de limiter la propagation du feu (portes coupe-feu,…)
- Equipements permettant l’extinction du feu (extincteurs, robinets d’incendie armés, colonnes sèches ou humides, système d’extinction automatique à eau, …)
- Moyens d’évacuation des fumées (désenfumage mécanique et naturel des locaux)
Ne pas oublier les installations électriques
Contrôler les installations anti-incendie, c'est bien. En profiter pour faire le tour des équipements électriques, c'est mieux. En effet, un incendie sur trois se déclare à cause d'une déficience du système électrique.
Pour se protéger, il suffit de respecter la réglementation. L'ensemble des établissements, qu'ils soient industriels, tertiaires ou recevant du public, doivent réaliser un contrôle de leur installation électrique tous les ans. C'est ce qu'on appelle les vérifications réglementaires périodiques. En complément, les compagnies d’assurances peuvent exiger un rapport spécifique, le « Q18 ». Ces contrôles, réglementaires et « Q18 », doivent être effectués par un organisme extérieur, comme Bureau Veritas.
« Ces vérifications périodiques permettent de mettre en lumière des dysfonctionnements dans le système, explique Jean-Marc Calvet, spécialiste national électricité chez Bureau Veritas. Par exemple, un défaut de fonctionnement d’un appareil de protection, l’échauffement d’une connexion, qui peuvent entraîner une détérioration de l’installation et donc un risque d'incendie par court-circuit ou échauffement excessif ».
Encore une fois, sans les formulaires prouvant que les contrôles ont bien été effectués, les compagnies d'assurances peuvent refuser de prendre en charge les réparations matérielles causées par un incendie.
Les vérifications des moyens de secours à effectuer en fonction du type d'établissement
En fonction du type de lieux, les vérifications obligatoires ne sont pas les mêmes.
Cas n°1 : les lieux de travail en généralLes salariés connaissant bien leurs lieux de travail, l'évacuation en cas d'incendie est rapide. La réglementation concernant les immeubles de bureau ou les bâtiments industriels (sauf ceux présentant un risque particulier) est donc relativement souple. |
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(1) Code du travail article R4227-39
(2) Arrêté du 25 juin 1980
(3) Arrêté du 30 décembre 2011