Aéroports et compagnies aériennes : des mesures sanitaires d’exception pour rassurer les passagers
Mettre en place les conditions maximales de sécurité tout en maintenant son activité devient la nouvelle priorité dans la situation sanitaire actuelle. Vinci Airports et la compagnie aérienne Volotea ont mis en place des mesures pour relancer les opérations dans un nouvel environnement, et travaillé avec Bureau Veritas pour auditer leurs procédures.
Le secteur du transport aérien a été durement touché par la pandémie. Trafic en berne, voire stoppé, nouvelles mesures sanitaires à mettre en place… Ces défis étaient de taille, tout comme celui de maintenir la confiance des salariés et des usagers. Mais certains acteurs, bien accompagnés, ont su réagir rapidement, comme Vinci Airports. L’entreprise, qui développe et gère des aéroports dans le monde entier a su gérer la crise, avec une réduction des opérations pour s’adapter au trafic résiduel, le déploiement de mesures sanitaires adaptées, et des mesures ciblées comme la modification du marquage et de la signalétique pour la distanciation physique. « Il a fallu repenser l’organisation des flux, éviter les croisements. Par exemple, nous avons limité l’accès aux terminaux aux seuls voyageurs dans certains sites. Outre ces mesures, le plus important était de concevoir des règles qui puissent être adaptables en fonction du risque et du contexte de chacun des pays » explique Felisa Perez Luengo, directrice des opérations aéroportuaires de Vinci Airports.
Dans le cadre des plans de continuation de l’activité, tous les aéroports disposent déjà d’un plan de gestion de crise pour faire face à une pandémie (comme le SRAS en 2008). « Nous avions déjà des plans, coordonnés avec les autorités sanitaires. Mais ici, l’envergure était différente ». C’est pourquoi début mai 2020, Vinci Airports, qui avait déterminé un cadre de mesures pour le staff et le parcours client, s’est tourné vers Bureau Veritas. « Nous nous demandions comment développer ce cadre pour qu’il intègre les recommandations des différentes organisations internationales ainsi que les exigences de chaque pays, mais également pour garantir une mise en place homogène dans l’ensemble de nos aéroports afin que les passagers reprennent confiance dans le transport aérien.» juge Felisa Perez Luengo. Ces échanges ont impliqué toutes les équipes, avec l’exploitation aéroport, les ressources humaines, la sécurité au travail, ou encore la relation client. Le résultat de cette collaboration est l’écriture d’un véritable guide sanitaire pour 23 aéroports, suivi d’une campagne d’audits qui a permis d’attester de la bonne mise en œuvre des mesures.
Un regard extérieur pour valider les procédures sanitaires
La compagnie aérienne Volotea a également fait appel à Bureau Veritas pour faire auditer ses mesures préventives contre le Covid-19, et vérifier la bonne mise en œuvre de mesures sanitaires et d’hygiène au sein de ses bases et à bord de ses avions. Pour Alex de Jesus, Chief experience officer de Volotea, la volonté était d’aller au-delà des recommandations des autorités et d’offrir les meilleures conditions de vol tant aux clients qu’aux employés. Pour y parvenir « nous avons décidé de faire auditer la mise en œuvre de nos mesures sanitaires. Notre objectif est d’assurer la meilleure expérience client et des vols sûrs et nous sommes convaincus qu’un audit externe réalisé par un leader mondial et une référence des services d’essais, d'inspection et de certification (TIC) est le meilleur moyen pour y parvenir ». Ces audits permettent aujourd’hui à Volotea d’assurer à ses clients et à ses employés des standards élevés en matière de sécurité, d’hygiène et de nettoyage. Pour Bureau Veritas, ces actions (qui s’intègrent dans le cadre de l’offre de services « Restart Your Business with BV », créée pour encourager la relance), permettent aux voyageurs de bénéficier d’un véritable « corridor de confiance au cours de leurs déplacements », car elles s’appliquent en complément des audits déjà effectués dans l’hôtellerie ou les taxis.
La pandémie est venue renforcer le niveau de sécurité et des contrôles, des thèmes déjà bien appréhendés par les aéroports. Dans certains d’entre eux, l’automatisation des procédures et leur digitalisation via des dispositifs sans contact a été accélérée, comme à Lisbonne, Londres Gatwick ou Lyon. La refonte du parcours fait aussi partie des pistes employées, comme à Nantes, où les équipes de sécurité de Vinci ont fait en sorte que les files d’attente ne puissent plus se croiser. Cet important travail de réorganisation sous la contrainte de la Covid-19 a également été l’occasion d’échanges fournis avec les acteurs locaux et partenaires, comme les compagnies aériennes ou les services d’escale. De quoi renforcer la coordination. « Il est important d’avoir des messages cohérents. Si on demande à quelqu’un de porter le masque dans l’aéroport, cela semble logique de le demander ensuite dans l’avion. Toutes ces mesures sont également un moyen de montrer que l’industrie aérienne, dans son ensemble, agit de manière responsable et coordonnée » pointe Felisa Perez Luengo. Ce travail d’uniformisation des mesures, d’audit et de validation s’est d’ailleurs révélé payant puisque le 26 août, l’aéroport international de Guanacaste, au Costa Rica (géré par Vinci), a été le troisième au monde à recevoir la Airport Health Accreditation décernée par l’ACI (Airports Council International). Une distinction qui est venue récompenser la campagne de mesures sanitaires mise en place par l’exploitant du site, pour contrer la pandémie de coronavirus.