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Vue du centre Eugène Schueller du Groupe L'Oréal - Crédit photo Alain Buu

Désinfection, caméra thermique : après la pandémie, la reprise en toute sécurité de L’Oréal…

22 juil. 2020 - 2 min

Pendant le confinement, le leader mondial de l’industrie cosmétique a vu son activité drastiquement ralentir, sur ses différents sites. Pour la reprise, L’Oréal a mandaté Bureau Veritas pour certifier ses protocoles de prévention contre le coronavirus et assurer la sécurité de ses équipes.

Un redémarrage sans risque. C’est la volonté de L’Oréal après des semaines de confinement qui, dans tous les secteurs de l’économie, ont entraîné la fermeture de milliers de sites en France et le passage en télétravail de plusieurs millions de salariés.

Ce n’est pas le choix qui a été fait chez L’Oréal, où sur la base du volontariat, une activité au ralenti a été maintenue coûte que coûte. Mais très rapidement, la question de la reprise d’une activité beaucoup plus soutenue est devenue une priorité pour le géant mondial. « Nous accompagnons le Groupe depuis plus de 10 ans et sommes restés en contact tout au long du confinement, explique Guillaume Ganthy, chef de service Grands comptes Île-de-France de Bureau Veritas. Notre plan « Restart » les a immédiatement séduits. »

Une exigence de sécurité

Concrètement, Bureau Veritas a élaboré une offre d’accompagnement en trois temps :

  • l’analyse et la correction des protocoles de reprise conçus par L’Oréal, en s’appuyant sur les directives du gouvernement ;
  • la vérification sur le terrain de la bonne application des procédures ;
  • la délivrance d’une attestation qui prouve, en interne comme en externe, le bon respect des mesures sanitaires.

Un plan d’action choisi par L’Oréal pour ses 6 Campus franciliens situés à Levallois-Perret, Clichy-la-Garenne, Saint-Ouen, Chevilly-Larue et Aulnay-sous-Bois. Ces sites, qui hébergent des fonctions tertiaires et de R&D, accueillent plusieurs milliers de salariés chaque jour. Avec des exigences élevées ! « Pour L’Oréal, être numéro 1 impose de donner l’exemple et d’assurer des conditions d’hygiène et de sécurité irréprochables, rappelle Sofiane Boukacem, Key Account Manager chez Bureau Veritas. En précurseur, le Groupe veut montrer la voie à l’ensemble de son secteur d’activité. »

Analyse complète du dispositif

Les équipes de L’Oréal ont donc d’abord conçu des protocoles stricts, rapidement soumis aux experts de Bureau Veritas. Leur rôle ? Challenger les propositions formulées, identifier des voies d’amélioration, proposer des bonnes pratiques pour, au final, élaborer un guide des conditions de reprise aussi sécurisé qu’exhaustif. « Dans cette phase amont, nous avons notamment échangé sur la question des caméras thermiques, se souvient Frédéric Dexmier, Facility manager Île-de-France de L’Oréal. Respectent-elles bien toutes les précautions imposées par la CNIL ? Bureau Veritas nous a conseillés sur une certaine position des caméras pour ne filmer que des silhouettes, impossibles à reconnaître ».

Marquage au sol, dispositif de sensibilisation, signalisation pour les lieux où le port du masque est obligatoire, emplacement des distributeurs de gel hydro-alcoolique,… « Nous avons tout passé au peigne-fin, de l’arrivée du collaborateur sur son lieu de travail jusqu’à son départ, en décortiquant toutes les étapes de sa journée, détaille David Ninot, Directeur d’agence Bureau Veritas - Île-de-France. Résultat : une documentation fournie pour chaque campus avec les règles à déployer. »

Frédéric Dexmier, Facility manager Île-de-France de L’Oréal.

Frédéric Dexmier, Facility manager Île-de-France de L’Oréal

Contrôles sur site

Deuxième étape : la vérification. Des auditeurs de Bureau Veritas se rendent sur place et inspectent les sites pour s’assurer que le protocole est bien respecté. « L’audit a montré qu'une porte au sous-sol n’était pas sous badge et permettait de rentrer sans passer devant une caméra thermique. Nous y avons remédié », raconte Frédéric Dexmier. Plusieurs heures sont consacrées à chaque campus pour être certain de ne rien oublier.

Une fois l’inspection réalisée et les modifications apportées, les six Campus ont reçu leur « Attestation d’adéquation des mesures de prévention Covid-19 ». Entre le début des opérations le 11 mai et le retour en nombre des collaborateurs sur les sites le 2 juin, ces quelques semaines auront suffi à sécuriser des milliers de mètres carrés de bâtiment. « Quand les gens sont arrivés dans les bureaux, ils se sont tout de suite sentis très en sécurité. Peut-être même plus qu’à l’extérieur », se souvient Frédéric Dexmier.

Crédibiliser la démarche

« Pour les collaborateurs, pour les fournisseurs mais aussi pour les clients, ce travail couronné d’une attestation revêt une importance stratégique pour L’Oréal, estime David Ninot. C’est la preuve du sérieux et de l’engagement du Groupe dans la lutte contre le Covid-19 et de son respect de la sécurité sanitaire, couplé aux exigences économiques. La validation par un tiers de confiance crédibilise la démarche. »

Aujourd’hui, L’Oréal et Bureau Veritas échangent en permanence sur l’évolution du dispositif, en s’appuyant notamment sur les exigences réglementaires et la mise à jour régulière des consignes données par les ministères. « Nous apportons une réponse conjoncturelle, qui s’adaptera à la situation, conclut Frédéric Dexmier. Et certaines actions pourraient être pérennisées, comme les flacons de désinfection en libre-service ou les comptoirs vitrés installés dans les cafétérias. Crise sanitaire ou pas, les salariés se sentent plus à l’aise avec ces mesures. »

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