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Le développement durable et les sujets liés à la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) ou à l’ESG (critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) sont devenus des moteurs de croissance clés et des catalyseurs de confiance pour tous les acteurs de l'économie.

Déclaration de Performance Extra-Financière : comment transformer cette obligation en opportunité ?

18 nov. 2020 - 3 min

Le développement durable et les sujets liés à la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) ou à l’ESG (critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) sont devenus des moteurs de croissance clés et des catalyseurs de confiance pour tous les acteurs de l'économie. Au-delà de leur performance financière et de leur capacité à innover, les entreprises sont désormais évaluées selon leurs impacts sur la planète et les populations. Comme toutes les entreprises cotées en bourse Mersen, expert mondial des spécialités électriques et des matériaux avancés, est concerné par l’obligation de publier chaque année une Déclaration de Performance Extra-Financière, décrivant l’engagement responsable et social de l’entreprise. Un impératif dont le groupe a fait une opportunité, pour partager avec les parties prenantes de l’entreprise une vision claire de sa stratégie et améliorer le pilotage de sa performance. Explications.

La RSE dans l’ADN de Mersen

Les décideurs doivent relever le défi de construire la confiance avec l’ensemble de leurs parties prenantes : actionnaires, conseil d’administration, employés, clients et la société toute entière. La RSE est aujourd’hui un enjeu clé. Aussi, Mersen l’inscrit-il dans une approche globale. Elle concerne ses collaborateurs, ses marchés, ses sites, ses produits, et sa façon de conduire les affaires. Pourtant, avant l’apparition de la DPEF (Déclaration de Performance Extra Financière), le Groupe n’avait pas de moyen pour véritablement évaluer l’impact de sa politique RSE.

« Mersen a toujours eu une approche très pragmatique de la RSE : si le Groupe donnait des lignes directrices, chaque site les déclinait en actions selon ses spécificités. Aujourd’hui, réaliser notre DPEF nous conduit à établir des indicateurs clairement définis communs à tous les sites en lien avec nos enjeux, à formaliser la collecte des données… Cela nous a donné une vision intégrée de notre performance » résume Laurence Lamy, Responsable communication externe du Groupe.

Un long travail de collecte qui porte ses fruits

Mersen fait, en effet, partie des entreprises devant présenter chaque année les informations extra-financières, vérifiées par un Organisme Tiers Indépendant (OTI) accrédité. Les données sont contrôlées sur la base de justificatifs – tels que les factures d’énergie – mais aussi dans leur cohérence : la consommation énergétique est-elle proportionnée avec l’activité du site ? Tous les compteurs ont-ils été pris en compte ? Certaines données sont centralisées et immédiatement accessibles, comme les données RH gérées au sein d’un système informatique RH unique : il est simple de consolider les chiffres relatifs aux effectifs, à la mixité, à l’absentéisme, aux embauches ou au nombre d’heures de formation. D’autres informations résultent d’un reporting réalisé par les sites (consommation de matières premières, émissions de gaz à effet de serre, déchets produits, etc.). Les vérificateurs contrôlent alors les données résultant du travail de collecte des responsables HSE de chaque site. Après consolidation des informations, l’avis remis par l’OTI, joint à la DPEF publiée, comporte des observations : « Ce sont pour nous autant de pistes d’amélioration » insiste Laurence Lamy.

Des vérifications «sur le terrain »

Lors de la mise en place du DPEF, la vérification des données RSE a été initiée chez Mersen par l’un des Commissaires aux Comptes de l’entreprise. Mais depuis 3 ans, l’entreprise fait appel à Bureau Veritas. « Le premier Organisme Tiers Indépendant à nos côtés nous a considérablement aidés à structurer la collecte des données, construire un référentiel… Mais, pour nous challenger, nous avons fait appel à Bureau Veritas, qui détient une véritable culture industrielle et pose un regard différent sur les faits et les chiffres. Quand le vérificateur de Bureau Veritas réalise un audit, il se rend sur le terrain, interpelle nos équipes, avec qui il partage un même langage, sur un fonctionnement ou un équipement » détaille Laurence Lamy.

Côté pratique, les contrôles sont organisés très en amont : dès juillet Mersen prépare la campagne de vérification et désigne avec Bureau Veritas les sites qui seront audités, en France et à l’international. Une équipe de vérificateurs est constituée – selon la localisation des sites, et avec des profils correspondant à l’activité auditée. Les audits sur sites sont planifiés au dernier trimestre, et le contrôle des données consolidées est réalisé en février.

Faire du contrôle une opportunité

L’absence de précision méthodologique réglementaire associée à la réalisation de la DPEF justifie la nécessité d’une vérification : c’est à l’OTI qu’il revient d’évaluer la conformité et la sincérité des informations, et d’attester que le reporting est à la fois :

  • pertinent (ses indicateurs correspondent à leurs enjeux spécifiques) ;
  • fiable (il s’appuie sur des référentiels garantissant la qualité et la comparabilité des informations) ;
  • intégré (il est mis en perspective avec les informations comptables et financières).

« Ainsi, cette obligation de vérification permet d’attester du respect du cadre légal, mais donne aussi de la crédibilité à l’information extra-financière et écarte tout soupçon de « green washing ». La DPEF nous oblige à hiérarchiser nos risques RSE en adéquation avec nos enjeux. L’audit réalisé sur certains sites sélectionnés chaque année a enfin permis de mettre en lumière des actions exemplaires et d’impliquer localement les équipes » explique Laurence Lamy.

Si l’entreprise passe d’une logique de conformité à une démarche d’amélioration, la DPEF peut ainsi devenir un outil de pilotage stratégique. « La vérification des données extra-financières répond à une forte attente des parties prenantes et partenaires de l’entreprise, en particulier de ses investisseurs, mais aide aussi l’entreprise à se challenger, à progresser. D’ailleurs nous proposons également cette prestation à des entreprises non soumises à l’obligation d’une publication des données RSE, mais souhaitant améliorer leur performance » confirme Bénédicte Pasquette, Responsable Projets et Produits RSE chez Bureau Veritas.

En tant qu'entreprise de services «Business to Business to Society», Bureau Veritas s'engage à relever les défis mondiaux prioritaires de tous les secteurs de l'économie : ressources & productions ; consommation & traçabilité ; bâtiments & infrastructures ; nouvelles mobilités ; Social, Ethique et Gouvernance. Autant de thèmes que les Documents de déclaration de performance extra-financière doivent contribuer à améliorer. Avec Bureau Veritas, les entreprises peuvent démontrer de manière mesurable l'impact de leurs initiatives de développement durable et d'ESG en les rendant traçables, visibles et fiables.


Absence de DPEF : que risquent les entreprises ?

Les sociétés cotées et celles dont le bilan est supérieur ou égal à 100 M€, ou ayant un chiffre d'affaires supérieur ou égal à 100 M€, et dont le nombre de salariés permanents est supérieur ou égal à 500, doivent réaliser leur DPEF.

Aucune sanction explicite n’est prévue pour l’entreprise qui, remplissant ces conditions, ne publie pas de DPEF. Mais le risque d’image est réel : de nombreux organismes dédiés examinent les DPEF des entreprises, et leur attribuent une « note », de plus en plus examinée par les clients ou partenaires éventuels. La DPEF n’est donc pas uniquement une façon d’afficher son engagement sociétal : c’est aussi être transparent pour donner confiance aux parties prenantes.
 


BV Green Line pour favoriser un monde durable

Grâce à sa Ligne Verte de services et de solutions, Bureau Veritas accompagne les organisations dans la mise en œuvre de leurs stratégies de développement durable, avec confiance et transparence. Seule une tierce partie experte et indépendante peut aider les entreprises et les institutions à crédibiliser leurs démarches RSE et à apporter la preuve que leurs engagements en termes d'impacts environnementaux et sociaux sont étayés par des faits et des actions. Pour les entreprises et les institutions, cela signifie également de mettre en œuvre, suivre, améliorer et communiquer leurs engagements pour améliorer leur performance en matière de développement durable et rester compétitifs et fiables. Vous souhaitez en savoir plus sur notre suite de solutions et de services la « Ligne Verte », consultez notre site web : https://www.bureauveritas.fr/newsroom/la-ligne-verte-dexpertise-independante-de-bureau-veritas-pour-favoriser-un-monde-durable  et contactez-nous au 09 69 39 10 09 !
 

 

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