Chocolat : des tablettes responsables pour les fêtes
Alors que la période des fêtes de fin d’année marque infailliblement un pic de consommation de chocolat, retour sur la démarche durabilité menée par Cémoi. Avec « Transparence Cacao », le chocolatier français s’engage dès les plantations et fait contrôler ses pratiques par Bureau Veritas, au plus près du terrain.
Une production carrée. Des plantations en Côte d’Ivoire jusqu’aux usines en France, le chocolatier Cémoi applique une démarche volontaire et responsable, enrichie au fil des ans. « 2022 marque un tournant avec la structuration de notre label « Transparence Cacao » avec Bureau Veritas, tiers de confiance qui nous accompagne dans notre ambition », résume Othilie Vian, responsable RSE de Cémoi. Si les questions d’éthique et de traçabilité figurent depuis plusieurs années parmi les priorités du Groupe, Cémoi franchit une étape avec le renforcement d’audits externes, qui seront menés sur 3 ans dans l’ensemble de ses coopératives.
Cette démarche s’articule autour de 174 exigences, rassemblées en 4 piliers :
- traçabilité. Il s’agit par exemple du principe de ségrégation, qui consiste à ne jamais mélanger les fèves de cacao relevant de différentes qualités. Pour pouvoir, in fine, dire avec précision de quel site précis de production vient le chocolat acheté par le client ;
- aromatique. Pour garantir la qualité du chocolat, des exigences portent par exemple sur le séchage des fèves. Cette étape obligatoire doit s’effectuer, selon le cahier des charges, au soleil, sans fumée et sans reposer directement sur du goudron pour ne pas altérer leur goût ;
- social. Ce pilier – le plus important en nombre d’items – comporte des sujets comme le non recours au travail des enfants, l’interdiction de l’esclavage moderne ou la lutte contre la pauvreté, via notamment la prime de durabilité versée par Cémoi aux coopératives, en contrepartie de ces exigences. Cette prime doit en partie être redistribuée aux producteurs ;
- environnement. Des enjeux tels que l’interdiction de la déforestation ou les bonnes pratiques agricoles font partie de ce pilier : entretien des arbres, soin des sols, récolte au bon moment de maturité des cabosses ou encore diversification pour éviter la monoculture de cacaoyers, avec la plantation d’espèces compatibles comme les manguiers ou les bananiers.
responsable RSE
de Cémoi
« Tous nos chocolats répondent aujourd’hui au label Transparence Cacao, mais le sérieux de notre démarche repose sur l’intervention d’un tiers de confiance, à même de contrôler nos pratiques. »
Des contrôles à toutes les étapes
Ces critères seront contrôlés en Côte d’Ivoire, principal pays fournisseur de Cémoi, et permettent d’attribuer un niveau (Référence, Préférence ou Excellence) selon l’atteinte des objectifs. « Tous nos chocolats répondent aujourd’hui au label Transparence Cacao, insiste Othilie Vian. Mais le sérieux de notre démarche repose sur l’intervention d’un tiers de confiance, à même de contrôler nos pratiques. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi d’être accompagnés par Bureau Veritas, acteur de renommée internationale et capable d’intervenir dans toutes nos géographies de production. »
« Nos équipes connaissent parfaitement le terrain et sont en mesure d’effectuer des audits poussés sur les différents sites, poursuit Camille Flament, responsable d’affaires chez Bureau Veritas. Ensemble, nous avons affiné le référentiel de Cémoi et élaboré le plan d’audit, sur la base d’un cycle de 3 ans au cours duquel tous les acteurs de la chaîne seront contrôlés. » Bureau Veritas a aussi confronté « Transparence Cacao » aux référentiels sectoriels, comme la norme ISO 34101 « Cacao Durable et Traçable » ou les normes de l’ARS (African Regional Standards) pour s’assurer de sa cohérence avec les recommandations internationales.
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Un levier de différenciation
Aujourd’hui, cette démarche constitue un avantage différentiel de taille pour le groupe, qui travaille majoritairement avec des marques distributeurs. « Nos clients de la grande distribution se montrent aujourd’hui très regardants sur ces questions, détaille Othilie Vian. D’un point de vue éthique comme commercial, il est indispensable de les traiter. Les visites que nous organisons sur site pour leur montrer le résultat de nos pratiques s’inscrivent aussi au cœur de Transparence Cacao. »
Et la démarche va encore plus loin. Pour impliquer davantage les populations locales, Cémoi a créé le dispositif « La Maison du Planteur ». Il donne la parole aux communautés des plantations pour répondre à leurs besoins précis : construction d’une cantine scolaire, alphabétisation des adultes, campagne de dépistage du cancer du sein… Les 8 « Maisons du Planteur » de Côte d’Ivoire s’inscrivent au cœur de cette stratégie et contribuent à retrouver, sur les tables de fêtes, un chocolat durable et responsable.
