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Un avion de ligne à l'atelier pour révision et contrôles de sécurité.

Aviation : un partenariat au service de la sécurité

3 jan. 2023 - 2 min

Au sol comme en vol, Bureau Veritas propose aux compagnies aériennes une offre complète de safety management. Pour les accompagner toujours plus efficacement, un outil complet de reporting et de suivi sécurité, développé par la société ASQS, vient centraliser toutes les informations cruciales. Mickaël Clermont, directeur Aéronautique et spatial de Bureau Veritas, revient sur les atouts de ce partenariat.

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mickael Clermont

En quoi consiste le partenariat entre Bureau Veritas et ASQS ?

Mickaël Clermont : Le safety management s’inscrit au cœur des activités de Bureau Veritas Aéronautique et spatial. La sécurité se retrouve à toutes les étapes : au sol, en vol, en maintenance, … Et les compagnies aériennes sont logiquement soumises à de fortes exigences en la matière. Elles résident, par exemple, dans l’obligation de mettre en place un safety management system, qui couvre l’intégralité des opérations. Il permet de détecter et de remonter des évènements liés à la sécurité des vols, des passagers et des collaborateurs. Ce monitoring est mis en place dès le traitement en escale des passagers, comme le respect du contrôle des batteries lithium lors du dépose-bagages, jusqu’à l’enregistrement des paramètres de vols pour mener ensuite une analyse approfondie (Flight data analysis ou FDA) de toutes ces données. La société ASQS a développé un outil qui permet de compiler toutes ces remontées concrètes du terrain, et de les intégrer dans son safety system. De son côté, Bureau Veritas dispose de toute l’expérience en matière d’analyse. Nous pouvons même endosser le rôle de safety manager à la demande de la compagnie aérienne. Ensemble, nous proposons donc une solution complète.

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Concrètement, quelles informations sont prises en compte ?

Mickaël Clermont : Tous les événements qui peuvent avoir de près ou de loin un impact sur la sécurité des vols sont répertoriés, puis priorisés selon leur sévérité. Certains nécessitent des actions immédiates, d’autres demandent des actions sur la durée. Par exemple, la transmission de données de vols erronées à cause du givrage de sondes Pitot sera évidemment traitée sans délai. Mais la safety est partout. En escale, si un camion de catering en charge du réapprovisionnement de l’avion en boissons et nourriture vient percuter l’appareil, il s’agit d’un autre événement sécurité : l’intégrité du fuselage peut être affectée, ce qui nécessite d’une part des inspections avant de décoller à nouveau, et d’autre part, de revoir les procédures avec les prestataires concernés pour éviter de nouveaux incidents. Toujours en escale, s’il est constaté un dégivrage mal réalisé, les règles devront être reprises pour assurer une opération conforme aux standards. À chaque fois, c’est au safety manager de centraliser les événements et de confier leur résolution aux responsables opérationnels.

Dans l’aérien, comment fonctionne la remontée d’informations ?

Mickaël Clermont : Une partie est automatisée : c’est le sens de la solution FDA (flight data analysis) proposée par Bureau Veritas. En vol, l'ensemble des paramètres sont enregistrés puis étudiés par nos experts, pour détecter des anomalies, comme des écarts récurrents sur une approche d’aéroport, ou pour identifier des pistes d’amélioration. Les autres données émanent directement du terrain, par des agents qui signalent les événements. C’est pourquoi les compagnies appliquent une politique dite « non punitive », partie intégrante du safety management. Le principe : s’engager à ne pas sanctionner les agents qui effectuent des remontées d’informations. En cas d’incident, les salariés pourraient craindre pour leur travail, en étant tenu responsable. Or le problème peut venir d’un process ou d’un défaut dans le système, et pas forcément de l’individu. D’où l’importance du retour d’expérience pour éviter de laisser courir le risque et, au contraire, le traiter dans les meilleurs délais. Dans cet objectif, l’outil ASQS permet de tout centraliser.

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Justement, qu’apporte ce partenariat aux compagnies… et aux passagers ?

Mickaël Clermont : Le système ASQS et les expertises de Bureau Veritas se retrouvent directement connectés : un risque identifié dans le système d’analyse des données de vol sera directement transféré dans le module safety du logiciel. À la fois user-friendly et exhaustif, l’outil répond aux besoins actuels, en s’adaptant aux spécificités de chaque compagnie : une compagnie commerciale classique comme une compagnie spécialisée dans l’aviation d’affaire. Il existe une vraie complémentarité entre le logiciel ASQS et l’expertise de Bureau Veritas en matière de sécurité et de qualité. C’est donc un véritable gain de simplicité et de rapidité, au service de la sécurité des compagnies et des passagers.

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